Les Matins Jazz

Elle s'appelait Leah Chase et elle a — au sens propre — alimenté la lutte pour les Droits Civiques dans son restaurant "Dooky's Chase" à la Nouvelle Orléans. Cette chef, grande collectionneuse d'art africain-américain, vient de s'éteindre après une riche et longue vie, à l'âge de 96 ans. Et c'est pour nous l'occasion de revivre une certaine histoire (revigorante) de l'Amérique. Lui, il avait 127 ans, c'est du moins ce qu'a écrit sa famille pour annoncer sa disparition jeudi dernier. De quoi alimenter le mystère autour de la vie du très élégant Leon Redbone, qu'on écoute dans les Matins Jazz. On imagine également, avec l'artiste suédois Nikolaj Jasper Cyon ce qu'aurait été l'Afrique si les Européens n'avaient pas décidé de ses frontières en 1844. Le résultat est surprenant! Enfin, on s'interroge — doux euphémisme — sur le rapprochement douteux que fait Christine Angot entre le commerce des esclaves et la Shoah…

C'est à l'occasion de l'inauguration d'un nouveau Musée de la Statue de la Liberté à Liberty Island que le Washington Post nous fait un rappel important : la Statue de la Liberté, certes, a été offerte par des Français adorateurs de Lincoln aux Etats-Unis pour célébrer le centenaire de leur indépendance mais aussi et surtout pour saluer l'abolition de l'esclavage. Mais alors que s'est-il passé? Pourquoi avons-nous oublié sa vocation initiale? Réponse dans les Matins Jazz. Il sera également question de Charles Ray Finch, cet Africain-Américain qui vient d'être libéré et innocenté après près de 43 ans de détention en Caroline du Nord. On évoquera Aretha Franklin, dont le concert filmé par Sidney Pollack dans le film "Amazing Grace" va enfin être visible sur grand écran pendant quelques jours, et on écoutera la jeune chanteuse et trompettiste catalane Andrea Motis, qui "joue" ce soir en face du monument Ron Carter à Paris.  

C'est à l'occasion de l'inauguration d'un nouveau Musée de la Statue de la Liberté à Liberty Island que le Washington Post nous fait un rappel important : la Statue de la Liberté, certes, a été offerte par des Français adorateurs de Lincoln aux Etats-Unis pour célébrer le centenaire de leur indépendance mais aussi et surtout pour saluer l'abolition de l'esclavage. Mais alors que s'est-il passé? Pourquoi avons-nous oublié sa vocation initiale? Réponse dans les Matins Jazz. Il sera également question de Charles Ray Finch, cet Africain-Américain qui vient d'être libéré et innocenté après près de 43 ans de détention en Caroline du Nord. On évoquera Aretha Franklin, dont le concert filmé par Sidney Pollack dans le film "Amazing Grace" va enfin être visible sur grand écran pendant quelques jours, et on écoutera la jeune chanteuse et trompettiste catalane Andrea Motis, qui "joue" ce soir en face du monument Ron Carter à Paris.  

Un concert en appartement comme si vous y étiez avec le pianiste Armel Dupas, un "Grand Ebat" avec la danseuse japonaise Kaori Ito en conversation avec le violoniste Théo Ceccaldi, le violoncelliste Eric Longsworth dans les pas des Huguenots au Festival Jazz à Barraux et un nouveau billet de 20 dollars qui ne verra peut-être jamais le jour… Voilà pour le programme des Matins Jazz de ce lundi, avec un Disque du Jour qui est le nouvel album de Magic Malik et un Concert du Jour qui est le duo de Cecile McLorin Salvant et Sullivan Fortner au New Morning.  

La musique "sculpte" et "caresse" le cerveau, c'est l'une des choses que l'on apprend aujourd'hui dans les Matins Jazz avec le neurologue Pierre Lemarquis avant sa conférence au festival Jazz à Saint-Germain-des-Prés. On en apprend aussi pas mal sur les Tziganes avec le loète et homme de cirque Alexandre Romanès, qui sera ce soir à Nevers. On en apprend des vertes et des pas mûres sur les coulisses du cinéma dans le doc "Hollywood, la vie rêvée de Lana Turner", de Frédéric Mitterrand à revoir sur le site d'Arte ce week-end. Et enfin, on apprendra pas mal de noms de jazzmen néo-orléanais oubliés dans l'ouvrage collectif "La Nouvelle Orléans 1718 - 201, Regards sur trois siècles d'histoire partagée." (Ed. Hémisphères)    

Au programme du jour : Maxine Gordon qui parle de son mari Dexter, Brad Pitt qui soutient (financièrement) le cinéma africain-américain, la sociologue Eve. L. Ewing qui vient parler du racisme endémique dans le système éducatif aux Etats-Unis, et, parce que nous sommes jeudi, jour de l'art dans les Matins Jazz, un parcours fleuri dans Saint-Germain-des-Prés et un tour à la Biennale de Venise avec le rédacteur en chef du magazine L'Œil …

"See you yesterday", c'est une peu un "Retour vers le futur" africain-américain, un film produit par Spike Lee et accessible sur Netflix. Et tant qu'on est sur l'ordinateur, on va voir les vidéos de Pierre Lescure qui se souvient de ses nombreux festivals de Cannes sur le site de Télérama. Ainsi que les belles photos jazz de Guy Le Querrec sur le site de l'agence Magnum. On en aura plein la vue!    

Qu'est-ce qu'un cerveau créatif et en quoi y a-t-l une créativité propre au jazz? C'est la question à laquelle Robert Glasper tente de répondre dans le documentaire "The Creative Brain", accessible sur Netflix. Son cerveau à lui était plus créatif que la moyenne : le chorégraphe Bob Fosse était hier au cœur des Lundis du Duc, on en reparle ce matin, pour le plaisir, et alors qu'on peut toujours aller voir le musical "Chicago" au Théâtre Mogador. Enfin, alors que seulement 8 % des musiciens de jazz en France sont des femmes,on évoque la question de "La revanche des jazzwomen" (un titre mal choisi) traitée par la chaîne Le Média, et disponible sur Youtube (ou ci-dessous).

Un inédit de Stan Getz pour réveiller vos oreilles, avant la sortie dans un mois de "Getz at the Gate" (1961)… Et puisqu'on est à NYC, on y reste, avec ce drôle d'ouvrage dessiné par l'Américaine Julia Wertz, "Les entrailles de New York" (Ed. L'Agrume). Un coup de cœur des Matins Jazz!                                         On évoque aussi le lien entre la Nouvelle Orléans et… Samois-sur-Seine, dont nous parle la chanteuse Cyrille Aimée, en concert ce soir au Festival Jazz à Saint-Germain-des-Prés, le nouvel album de Théo Crocker et le concert du pianiste Jean-Pierre Como au Pan Piper dans le cadre des soirées de la Scène Sacem.

    C'était un 17 mai, en 1954 : la Cour Suprême des Etat-Unis a ordonné la fin de la ségrégation dans les écoles, avec l'arrêt 347, connu sous le nom de Brown Vs Board of Education. On vous raconte cet épisode capital dans l'histoire des Africains-Américains. Mais ce matin, on s'occupe aussi de votre week-end, avec le film "Melody Gardot au Château d'Hérouville" (what else?) à regarder sur Arte, avec le livre qui est aussi un spectacle "My Heart Belongs To Oscar"  (Ed. Le Dilettante / Théâtre de l'Ile Saint-Louis), avec le nouvel album "Finding Gabriel" de Brad Mehldau, avec le concert du maître espagnol Chano Dominguez ou… avec la fameuse "Carioca" qu'Alain Chabat et Gérard Darmon ont recréée à hier soir à Cannes (vous pouvez toujours vous entraîner en regardant "La Cité de la Peur"). Bon week-end!

Aujourd'hui, on souhaite un bon 75e anniversaire au batteur Billy Cobham! Et on parle d'art, aussi, comme tous les jeudis, avec Jean-Christophe Castelain, le directeur du Journal des Arts. On célèbre le lancement du Festival Jazz à Saint-Germain-des-Prés, avec le concert ce soir de la chanteuse canadienne Kellylee Evans et avec les "Jazz Bavardages" de Richard Galliano autour de son accordéon et de son nouvel album (concert vendredi). Et on réunit jazz et art, enfin, avec l'expo de 21 photographes autour de Didier Lockwood au Studio On-Off (visite sur rendez-vous au 06 80 58 29 04).

Aujourd'hui, on explore de passionnantes archives de jazz dans les Matins! Avec le film "Swingtime in Limousin", d'abord, qui ravive le lien étonnant entre le Hot Club de Limoges et les musiciens africains-américains venus trouver dans le centre de la France de nouvelles et durables amitiés, et ce, dès les années 40. (un film à voir au cinéma Le Saint-André-des-Arts) Avec l'exposition Emotions Jazz, à la Galerie Mandarine, qui montre 40 des 17000 photos réalisées (et archivées) pour Jazz Magazine. Mais on parle aussi de ce colloque "Modèles Noirs", co-organisé par le Musée d'Orsay et l'Université de Columbia à Paris, qui s'intéresse entre autres à l'une des premières grandes stars africaines-américaines : le sportif, acteur et chanteur Paul Robeson. On écoute Lilian Thuram qui parle du racisme avant sa venue ce soir dans Portrait In Jazz. Pour la musique : un extrait du concert qu'ont donné hier à Courbevoie la chanteuse Cecile McLorin-Salvant et le pianiste Sullivan Fortner ainsi que le nouvel album de Patr

Sidney Bechet est mort il y a 60 ans, c'était le jour de son anniversaire, en France, où ce natif de la Nouvelle Orléans avait élu domicile. C'est l'occasion pour les Matins Jazz de se rappeler à quel point le clarinettiste de jazz était devenu une icône nationale de ce côté-ci de l'Atlantique. Mais ce matin, on évoque aussi la disparition à 97 ans de Doris Day, actrice et, pour nous, chanteuse de jazz. On se souvient du Festival de Cannes de 1939 qui n'a jamais eu lieu, une première édition qui va renaître de ces cendres en novembre à Orléans. On découvre l'étonnante programmation du festival "De la cage au cadre" qui débute au Musée du Jeu de Paume, avec des films poétiques, engagés ou loufoques d'Agnès Varda, William Klein, Robert Enrico et autres. On évoque Billy Wilder, on découvre le nouvel album des Frères Moutin et on écoute le jazz pas seulement classique de Patrick Artero au Caveau de la Huchette.

C'est un film qui redonne foi en l'engagement politique : "Cap sur le congrès" (sur Netflix) a suivi quatre candidates démocrates dans la course aux midterms en 2018, dont la très enthousiasmante benjamine Alexandra Ocasio-Cortez, une "everyday American', comme elle se désigne elle-même. C'est aussi sur petit écran qu'on avait découvert la comédienne américaine Peggy Lipton, dont on vient d'apprendre la disparition. Révélée dans The Mod Squad, une série des années 60 au casting multiracial, elle avait incarné la tenancière du diner de Twin Peaks dans la série de David Lynch et avait été pendant quinze ans l'épouse de Quincy Jones. C'était la mère de Rashida Jones, qui a réalisé le documentaire "Quincy". A part ça, on découvre avec gourmandise le nouvel album en avant-première du saxophoniste Gaël Horellou, on réécoute le live d'Anthony Strong dans Deli Express, on regarde les photos jazz de Yanis Baybaud au Forum de Vauréal… Notre Disque du Jour, c'est celui du pianiste Vincent Bourgeyx et le Concert du jour

  Aujourd'hui, on s'occupe de votre week-end! Avec "Black Is Beltza", drôle de film animé qui vient du pays basque et nous emmène dans le NYC des années 60, avec la "Nuit du Tout-Monde" au Musée d'Orsay, à l'occasion de la Journée de commémoration de l'Esclavage ou avec l'ouvrage "Playlist de luxe", du dessinateur Charles Berbérian. Par ailleurs, on a des détails sur la collaboration entre le couple Obama et Netflix, et on sait désormais que le comédien Francis Huster puise son énergie dans "la poésie de Dean Martin".

Aujourd'hui, ça fait 100 ans que James Reese Europe a trouvé la mort, poignardé par un de ses musiciens. Une fin terriblement absurde pour un homme engagé et courageux qui, avec sa troupe des Harlem Hellfighters, a apporté le jazz en France. A part ça, c'est jeudi et on parle d'art dans les Matins Jazz avec la projection dans le cadre du Paris Short Film Festival du film arty "XXY" de la chanteuse Clotilde Rullaud, avec l'exposition "Sorcières!" qui débute à Bourg-en-Bresse et avec le directeur du Journal des Arts, Jean-Christophe Castelain.  

Ce coup de foudre qui aurait dû rester intime est devenu l'emblême d'une époque, la célébration glamour de l'amitié franco-américaine, la rencontre du Prince of Darkness et de l'icône de Saint-Germain-des-Prés, Miles Davis et Juliette Gréco, qui se souvient, ce matin, 70 ans après… A part ça, il est question dans ces Matins Jazz de la consommation de cannabis chez les musiciens de jazz, de l'inquiétante augmentation du suicide des enfants africains-américains et de la nécéssisté de s'interroger sur la pratique du "blackface" dans le théâtre…   Les liens : https://www.theroot.com/suicides-among-black-children-are-at-crisis-levels-the-1834479583 https://www.liberation.fr/debats/2019/05/06/blackface-ou-le-theatre-de-la-question-raciale_1725284      

Un nouvel ouvrage consacré à Nina Simone (Love or Leave Me) et signé à quatre mains par les mère et fille Florence Noiville et Mathilde Hirsch (Ed. Tallandier), le batteur et peintre Fabrice Moreau qui évoque les parallèles entre la musique et la peinture dans le magazine L'Œil, le colloque "Patrimoines déchaînés - Le paysage culturel de l'esclavage" au Musée d'Orsay, et le documentaire "America", qui explique comment Donal Trump est arrivé au pouvoir, projeté ce soir à la Cinémathèque Française…  

Aujourd'hui, on découvre la nouvelle série pour Netflix de la réalisatrice africiane-américaine Ava DuVernay "When They See Us", on parle de l'université de Cambridge qui lance une enquête sur ses liens (ou pas) avec l'esclavagisme, on lit sur la plage à Arcachon avec l'écrivaine Marie Nimier, et on écoute la conteuse Muriel Bloch qui sera ce week-end à la Philharmonie de Paris avec le spectacle musical afro-cubain "Cocozumba". Le Disque du Jour, c'est celui du Django All Stars et le Concert du Jour, celui du saxophoniste Joel Frahm au Duc des Lombards.

  C'est un spécial Arts aujourd'hui dans les Matins Jazz, avec Fabien Simode, le rédacteur en chef du magazine L'Œil, mais aussi avec les derniers jours de l'expo "Doisneau et la musique" à la Philharmonie de Paris, les formidables "dessins au noir" de Georges Dorignac au Musée de Montmartre et l'inauguration de la "Zone i" dans le Loir-et-Cher.